Mes vies conscientes

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Mes vies conscientes

Me voilà sur une île, en vrai !

 

Je suis venue rejoindre un ami de longue date, qui a 13 ans de moins que moi, Jamy.

Mon intention est d’explorer mon énergie vitale. Il sera le support me permettant d’être en lien avec cette énergie, de la garder vivante, de la savourer.

Je suis rassurée par l’affection bienveillante que je vis dans ce lien complice, empreint d’attentions et de pudeur. Je partage son quotidien. Nos échanges de mots, les repas, les nuits, la découverte de coins de l’île qu’il aime, la rencontre d’amis… Tout cela réveille un mouvement qui se glisse vers mon cœur et s’insinue au creux de mon ventre. Le désir est facile et joyeusement joueur.

 

Mais comment suis-je arrivée ici ?

 

J’ai 61 ans, je crois voir dans la lecture de ma vie une recherche tenace de l’essentiel, au plus profond de moi comme dans les liens aux personnes.

Dans une première vie, j’ai cherché ma place auprès de mon frère, dans une famille ordinaire, sans trop de succès ni de conscience. Mon frère s’est suicidé quelques jours avant mes 16 ans, il en avait 17. J’ai fui dans ma tête et dans l’idéalisation de la famille que j’allais construire, seule échappatoire me semblait-il pour réparer mes souffrances de petite fille.

Pour ma seconde vie, mon fiancé était exactement parfait pour partager cette aventure. Nous avons mis de la distance avec nos familles, et sommes devenus parents de quatre enfants. Simon, le premier, arrivé trop tôt à presque 7 mois, a été jugé par le corps médical trop léger pour survivre, et a été abandonné sur un coin de table pendant que j’étais transportée endormie en salle de réveil. Je n’ai pas tenu ce petit ange dans mes bras, mais je crois aujourd’hui qu’il a été accompagné par d’autres entités pour cette si courte visite. Trop léger… Est-ce un hasard si depuis la recherche de légèreté accompagne mon quotidien ?

Trois enfants ont suivi, je garde un souvenir précis pour chacun du premier contact et des bercements cœur à cœur qui ont suivi leur naissance.

Accueillir nos enfants, être maman, a toujours été une évidence, bien au-delà des défis à relever. Et je vis le lien affectueux avec les adultes qu’ils sont devenus, comme le plus doux des cadeaux.

Dans ma troisième vie, quittant le père de mes enfants, j’ai expérimenté la vie de maman seule, le monde du travail, et une passion amoureuse dévorante. Un tourbillon. Violent et vivant. Sans espace pour respirer.

A bout de souffle j’ai fui quelques mois en Inde, j’ai essayé de régler mes comptes avec mes parents, oui régler mes comptes est l’expression exacte, je me suis noyée dans une sexualité dépendante, et j’ai pris la mesure de mon inaptitude à vivre des compromis professionnels. La nourriture sucrée est venue de plus en plus répondre à mes frustrations, me permettant de rester à flots. 

C’est là que Nicolas est venu me chercher pour démarrer ma quatrième vie. Autres chaos. Prise de conscience de mon incapacité à être en relation quand j’ai l’impression que l’autre ne me reconnait pas, ne me fait pas une place. Publication de mon premier livre : « Liaison vers vous » sous l’anagramme Lisèle Aubadde. Accumulation de rancœurs diverses essentiellement contre mon compagnon et moi-même. Beaucoup d’énergie mal orientée, de l’épuisement, de la tristesse.

Je ne vois plus de sens à la suite de ma vie, je rejoins souvent le petit Caliméro de mon enfance pour justifier mes batailles et mon découragement.

 

Et en août 2017 je rencontre Michael Gallasch, ma cinquième vie commence.

 

Je me sens en gratitude pour ce chemin, la suite très bientôt,

 

Je nous souhaite une malicieuse journée.

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