Reprise

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Reprise

Où j’en suis ? Qu’est-ce que je fais de l’enseignement de ces dernières années avec Michael ? Et tout d’abord est-ce que j’ai quelque chose à en faire, où est-ce que je suis dans un être au monde différent ?

 

Il me semble bien voir mon attachement au faire, encore.

Être, sans faire, est-ce que je sais vraiment ce que c’est ?

Plus de passé, plus de futur, plus d’action. Le mouvement est à l’intérieur.

Je n’occupe plus MA pièce, mon ancien bureau que j’ai transformé il y a plus d’un an pour y être seulement avec moi, avec mon essentiel. Je mesure ma difficulté. Alors ce matin c’est là que je me suis installée pour écrire.

 

Je suis tenace, déterminée, je lâche souvent laissant mes émotions prendre la barre, et je reprends toujours la route. Je ne sais pas si je suis sur le chemin le moins fréquenté qu’emprunte Michael. Il me semble que je suis sur un sentier pas loin, qui s’entrelace avec lui.

 

Je vois mes progressions. Je m’alimente plus en douceur, en cohérence avec ce que j’ai appris et expérimenté. J’apprécie le vide dans mon ventre, je mange dissocié la plupart du temps, je m’équilibre avec une journée de pause alimentaire par semaine, je continue l’évacuation des toxines accumulées avec Béatrice, une naturopathe avec qui j’ai vécu une semaine de “jeûne, marche, massage”. La nourriture n’est plus une préoccupation qui s’infiltre à chaque instant dans mon quotidien, je pense moins courses, cuisine. Je mange moins, et moins souvent.

Je ne vis plus de compensation inconsciente. Il m’arrive de réguler une émotion avec la nourriture, un bout de fromage, quelques cuillères de confiture, quelques bouchées de chocolat praliné. Il me semble que c’est en présence avec moi et sans déclencher de culpabilité.

En résumé, la nourriture prend moins de place dans ma vie.

« La nature a horreur de vide », alors que devient cet espace libéré ?

 

Il me semble que je suis plus en douceur dans ma relation à Nicolas. Je suis souvent en présence de cette phrase : Je vis dans un univers clément. Tout ce qui m’arrive me permet de me rapprocher de moi-même.

Je suis en responsabilité de ma vie, en confiance avec LA VIE. Et parfois encore je replonge dans mes blessures, réactivant l’IsaMôche. De moins en moins souvent, de moins en moins longtemps, avec de moins en moins de violence. Comme si je continuais à tenir un fil, une laisse qui me relie à ma louve noire, et c’est elle qui me tient en laisse. Pourquoi je ne la laisse pas disparaitre ?

 

Et toujours je reste vigilante au débordement émotionnel, cet état où l’absence de Moi m’Aime me fait oublier mon chemin.

Je continue à mettre de douces alarmes régulières sur mon téléphone, pour questionner ma présence, et la retrouver lorsque je me suis absentée.

Reprendre l’écriture régulière, regarder les miroirs et les suivre…

 

Il y a aussi cette attente encore que l’autre crée mon désir, l’impulse, l’alimente (tiens ce mot me percute…). Je me sens absente, sans trouver le chemin vers mon énergie sexuelle. Mais au moins je n’accuse plus l’autre, je prends la responsabilité de mon absence.

 

Il me semble aussi que je ne considère pas le deuil de mon père, je le minimise. Peut-être est-ce la source de la fatigue que j’éprouve, de mon manque d’élan. Me vient laisser du temps au temps. Accepter d’être dans cet espace de deuil, sans intention, sans anticipation. Le vivre en présence, lui laisser sa place, ni plus, ni moins.

Je devais signer hier le règlement de la succession de mon père, et elle est repoussée dans deux semaines. Je vois le miroir. Le notaire attend encore des réponses d’organismes sollicités, il reste quelques incohérences entre les chiffres notés sur l’acte et ceux annoncés, et des infos à prendre sur des terrains que m’a laissés mon père, 5 petits bouts de garrigue, inconstructibles, de contours et situations improbables. La Vie il me semble me montre que je ne suis pas tout à fait prête à clôturer cette succession. Attendre les réponses, mettre de la cohérence, occuper mon terrain et plus ceux de mon père.

 

Je me sens paisible après ce temps d’écriture. Un encouragement à poursuivre, à retrouver une régularité de ce temps avec moi.

 

Je vous souhaite une journée pleine, douce, et joyeuse.

 

 

 

 

 

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