Passage vers plus de proximité ?

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Passage vers plus de proximité ?

Un peu absente, je feuillette l’agenda Rêv’Elles, je lis : « Vous êtes une ouverture par laquelle l’univers se regarde et s’explore lui-même. »

Qu’est-ce que j’ai appris de ma journée d’hier ?

 

J’ai eu plaisir à retrouver ma maison propre, rangée, silencieuse. Très heureuse de recevoir ma fille et sa petite famille, je savoure ces moments de partage, de proximité.

Je remarque que porter mon petit-fils, être avec lui au sol, le sortir de son lit le matin, accentuent ma douleur au bas du dos. J’ai pris rdv avec mon médecin traitant pour avoir son diagnostic, j’ai envie aussi de rassembler par écrit ce que j’ai compris à ce jour de cette douleur.

 

J’observe que ces temps familiaux me nourrissent. Je vis en proximité physique, je suis touchée et je touche, je sens de l’attention, en mots et en gestes, j’entends souvent des gratitudes. Le « petitou » me regarde, me sourit, explore mon visage, mes mains, me tend les bras.

Je réalise combien le contact physique, les sourires sont absents de ma vie quotidienne. Je suis consciente que je crée cette réalité, que personne n’est fautif. En écrivant ces derniers mots une émotion est là. Je retrouve un défi lancé par Michael l’été dernier il me semble, pendant son accompagnement dans la clarification et la guérison de la relation à mon père. J’avais entendu : ne plus accuser, ne plus exclure l’Homme, et spécialement mon compagnon…

 

Je me lève pour me refaire un thé. Je marche pieds nus sur le carrelage et j’ai souvenir de ma dernière séance de Feldenkrais et des mots de l’enseignante. J’avais entendu : Tu peux faire confiance à tes pieds.

Je prends conscience du plaisir de mes pieds sur le sol propre et frais, je les déroule lentement, je varie leurs appuis. Je constate que je suis stable sur ma cheville droite. A gauche la douleur sous la malléole externe empêche cette stabilité.  Je me sens reliée, je ne sais pas bien avec quoi, avec qui. Peut-être simplement entière, portée par le sol. J’y prends plaisir, un plaisir simple, de rencontre avec moi.

 

Samedi dernier j’ai marché 4 heures, en attention à mon dos, à mon rythme, sans forcer. La douleur du bas du dos s’est pourtant réveillée. J’ai vécu plusieurs fois cette situation ces derniers mois, sans arriver à admettre l’évidence qu’elle implique : le trop de marche accentue ma douleur. Comment prendre en compte ce que la douleur me dit ? Ce pourrait-être l’occasion d’un prochain écrit.

Je peux à d’autres moments prendre soin de mon corps, ou plutôt trouver des personnes qui vont le faire. J’ai eu une entrée d’argent inattendue. J’ai saisi l’opportunité pour m’offrir une série de massages. J’ai contacté une femme proche de chez moi, dont j’avais apprécié le toucher il y a 20 ans.

J’en suis au troisième, c’est des temps précieux. Chaque rencontre est différente.

Je comprends qu’elle se laisse guider par ce qu’elle perçoit de moi, commence sur une partie de mon corps qui l’appelle. Hier c’était les pieds, puis le dos. Et tout mon corps est touché, accueilli… bercé oui, c’est le mot qui me vient là. Encore ce besoin d’être enveloppée, de m’en remettre à l’autre aussi.

Je sens les résistances de mon corps, et je sens aussi sa souplesse, sa capacité à se laisser guider, se laisser détendre, se laisser s’ouvrir.

Pour le massage précédent, c’est la tête qui avait appelé en premier. Les mains de la masseuse ont longtemps œuvré sur mon crane, mon cou, mes épaules. Je sentais mes idées ralentir, perdre de leur exigence. En me levant ma tête était légère à porter et mon cou tonique.

 

Encore du contact. Oui je vois l’importance du toucher, de la sensualité. Combien en donner et en recevoir me nourrit… Et pourtant, je n’arrive plus à le vivre avec mon compagnon.

 

Je crois que ce journal existe pour trouver ce passage. Passage… Massage… Juste une lettre les différencie. Et aussi PAS-SAGE… Trouver ma folie !

Il s’agit de ne plus juste écouter, utiliser, recevoir. Trouver comment m’approprier ce que je vis, me guider vers l’essentiel, découvrir qui je suis dans le UN, et comment commencer à œuvrer en autonomie, avec d’autres et pour le tout.

Les mots de mon accompagnant me reviennent, j’ai entendu qu’il s’agissait de passer de l’élève fidèle à la souveraine.

 

Je vous souhaite une journée de folie !

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