Lors d’un temps de voyage avec Michael, j’ai reçu à travers lui la colère des hommes. A la mesure de ce qu’ils vivent lorsqu’ils se retrouvent face à une femme qui exprime un masculin castrateur. Et j’ai perçu leur besoin de me sentir “femme accueillante”.
Difficile d’accepter combien ce masculin occupe mes mots, mon corps, ma vie… Beaucoup trop de la femme que je suis.
Et à cet instant, une tristesse arrive, je sens le vide au creux de moi. Un vide de désir, que je comble par mes attentes, mes exigences vers l’autre. C’est tellement plus simple !
Michael n’entre pas dans mes blessures, sa constante bienveillance, palpable, me renvoie à moi. Pas d’échappatoire possible, c’est bien à moi de vivre. A moi de décider de nager pour rejoindre la rive, ou de me laisser couler.
Et si je suis là pour continuer le voyage, c’est que mon choix est fait.
Cette fois, j’apprends à être responsable de mon désir. C’est à moi d’allumer et d’entretenir les flammes de mon foyer.
C’est tout ce que j’ai à ÊTRE.
Je me souviens d’un homme qui a compté pour moi, pendant longtemps, et que je nommais « ma Flamme ». Je comprends aujourd’hui pourquoi : je lui laissais la responsabilité du feu de mon ventre. Sans lui il ne s’allumait pas, et quand nous restions plusieurs semaines sans nous voir, mon foyer restait éteint, froid. C’était le vide, le manque, les reproches vers lui, qui ne tenait plus le poste que je lui assignais. Et je retombais à cette place si familière : la victime.
Aujourd’hui, je construis cette responsabilité au quotidien, et avec mon compagnon. Créer l’espace et le temps pour l’accueillir, qu’il me sente vivante, qu’il se sente attendu et reçu.
Avant j’aurais eu la tentation de me résoudre à le faire « pour lui ».
Mais là il s’agit bien de moi, de me sentir juste à ma place de femme, et de faire circuler cette nouvelle énergie pour former nôtre NOUS.
Quelle belle plume! Je trouve intéressante la démarche et te suivrai avec bonheur.
Merci, merci, et bienvenue ici.
Belle journée à toi,
Isabelle.