Il y a trois ans, je me suis retrouvée « par hasard » à un stage proposé par Michael Gallasch : « Tisser l’amour ensemble ». J’avais écrit un article sur ce temps : http://echodefemmes.nohost.me/index.php/2018/02/tissez-lamour-ensemble/
Et aujourd’hui, il me semble que je suis en train de réussir, et j’ai plaisir à vous le partager.
Dès nos premiers échanges, cet homme a éveillé ma curiosité. Il ne ressemblait à aucune personne que je connaissais, et je me demandais bien ce qui faisait la différence.
Quelques mois plus tard, j’ai mis un mot sur cette différence.
Neutralité. Pas celle qui se désintéresse, non, la neutralité bienveillante qui accueille chacun, sans que les blessures interfèrent. Une personne qui agit à partir de son être.
J’étais déroutée… et aimantée par cet étrange possible.
Moi je savais réagir, sur-réagir même, contrôler, séduire, manipuler, répondre aux besoins de chacun, me rendre indispensable, quémander de l’amour… Pour tout cela j’étais très forte ! Mais être moi, devant l’autre, simple et vulnérable, sans rien vouloir…. C’était l’inconnu.
Depuis l’adolescence je m’interroge sur ma vie. J’ai comme un goût persistant de « c’est seulement ça ? »
Et cet homme entrouvrait une porte, qui certes allait à l’encontre de mes croyances et me montrait que j’avais tort depuis longtemps, mais surtout insinuait en moi une autre voix : « et s’il s’agissait d’autre chose, si la vie avait une autre origine, un autre sens ? Si nous étions là pour retrouver le chemin de l’accueil, de l’Amour inconditionnel ? »
A partir de là j’ai fait beaucoup d’allers-retours, c’était comme si une partie de moi me disait « ta place est sur ce chemin », et une autre, « c’est trop tard pour toi, tu as 60 ans, ton corps est fatigué, tu ne peux plus changer de route, tu ne seras jamais capable de lâcher tout ce que tu as construit… »
Pourtant à chaque découragement, lorsque je retrouvais ma vie quotidienne, il suffisait de quelques jours pour que revienne mon si connu « c’est juste ça ma vie ? » Je me voyais retomber dans mes dysfonctionnements, m’épuiser à trop faire, et je me remettais en chemin.
En février, après un temps avec mon père où j’avais l’impression d’avoir 8 ans, j’ai implosé. Je suis rentrée très en colère, déçue de moi-même, découragée. J’ai sollicité Michael. Il m’a proposé un travail sur mes parents, et là le changement a commencé.
Après ces 6 mois d’accompagnement très intense et plusieurs abandons, j’ai aujourd’hui des outils que j’utilise de plus en plus, des pratiques au quotidien, et surtout une autre perception de la vie. Je commence à lâcher mon vouloir, si familier à toutes les femmes qui m’ont donné la vie. J’expérimente le repos et un début de sécurité.
C’est comme une continuité qui donne du sens, ou plutôt un sens pour continuer. Regarder de près la vie de mes parents, trouver mes malentendus, mes mauvaises interprétations me permet de m’inscrire dans ma lignée, et de rejoindre mon énergie féminine. Je continue ce que la vie ne leur a pas permis de finaliser.
J’en suis à être présente et vulnérable à chaque instant, de plus en plus, et je n’abandonne plus. Je vois bien mes retours encore réguliers vers mes blessures, mais c’est moins fort, moins souvent. La vie me montre bien que je ne suis pas arrivée, si je lâche je perds tout.
Il me semble voir de mieux en mieux le chemin.
Merci la vie, merci ma famille, merci Michael… Merci moi.
Et bonne route à chacun, c’est doux d’être plusieurs, et un à la fois.
Sur le chemin de l’humilité, quel courage de parler de cet ego qui t’a accompagné toute ta vie! Et surtout de le prendre ainsi par la main aujourdhui pour m’aligner sur ton chemin
Tres beau texte encore une fois et un sacré voyage au cœur de toi
C’était aussi une nécessité, et apaisante à partager.
Merci A-so.