Me voilà partie retrouver la méditerranée chère à mon coeur de femme. Il est tôt ce matin, et c’est d’abord le roulement des vagues qui me guide, puis une odeur pénétrante, à peine alguée, et enfin mes yeux qui reçoivent toute sa beauté.
Assise sur le sable, je suis happée par la mer, l’excellence féminine qu’elle questionne en moi.
Je la prends en photo, pour revenir vers Elle plus simplement, et aussi vous partager un peu de ce moment paisible.
La mer donne. Son immensité, ses couleurs changeantes, sa puissance, son sel, ses allers et venues, son enveloppement, son écume, ses roulements sourds, la souplesse de son sable, le poli contrasté de ses galets et coquillages, la douceur de son eau… Elle ne veut rien, ne demande rien, n’attend rien. Elle est là, offerte à tous, sans choisir, sans juger. Je me sens accueillie, mon ventre pétille joyeusement.
Le soleil la pare d’un chemin d’étincelles qui arrivent jusqu’à moi. C’est lui qui me murmure : Viens… Viens…
Mais non, pas encore. J’ai besoin de rester juste devant Elle, de me gorger de son énergie, de sa douceur. Je pourrais passer la journée ici. Sans parler et presque sans bouger : deux exploits, pour celles qui me connaissent !
Là il me semble facile d’être comme elle. Je me sens soutenue, ma place est donnée, sans effort et sans bataille. Juste moi, en paix.
Vivre cette évidence, la nourrir. L’emporter, la retrouver et la chérir de retour chez moi.
Ensuite oui je peux entrer en Elle. C’est frais. Quelques brasses me réchauffent, je savoure le contact lisse de l’eau, je goûte le sel sur mes lèvres. C’est inquiétant aussi. Je suis à l’affut des vagues qui peuvent m’engloutir, des poissons qui me frôlent. N’ayant pas pied je ne trouve plus la confiance de me laisser porter.
Je reviens debout, les pieds dans le sable sec, au contact du vent léger qui me sèche : je suis rassurée. Je reprends ma contemplation.
Douce journée à vous en ce début d’été.
Merci pour la baignade, gros poutous et bon ouikend 🙂