Je suis dans un village thermal, et la plupart des personnes que je croise ici ont entre 10 et 50 kg de plus que moi. Je ne connais personne… Et personne ne me connaît, ce qui est sans doute bien plus déterminant !
Ici je me détache de mon image de « trop grosse », pour celle de « pas si grosse ».
Les changements s’immiscent jusque dans ma façon de m’habiller. Ici je me permets de me promener en robe, pas si longue et sans manche, ce que je ne fais plus depuis des années, sauf quand je suis seule dans mon jardin.
Depuis très longtemps, je suis la plus grosse : des filles des amis de mes parents, des copines, des mamans, des participantes à un stage, des femmes dans la rue, d’une fête anniversaire, d’un groupe de marche…
Depuis mes 12/13 ans, dans toutes ces situations je me compare, je me juge,… Et je me cache.
Et pourtant quand je regarde les photos de mon enfance, je n’étais pas une enfant grosse. Je me regarde adolescente en maillot de bains, et aujourd’hui je me vois parfaite. Mes souvenirs de cette période ne collent pas aux photos : je me sentais déjà « la plus grosse ».
Au fil du temps je suis arrivée a faire coller l’image que j’avais de mon corps avec ce qu’il est devenu. J’aurai mieux aimé l’inverse, que ce soit l’image qui se réajuste à ce que j’étais vraiment ! Mais non, mon inconscient en a décidé autrement.
Comment arriver à voir mon corps au présent ? Le regarder, l’aimer « plus qu’hier et moins que demain » ?
J’aimerais beaucoup lire comment chacune vous vivez votre corps depuis votre enfance, quelle image vous colle à la peau ou vous trotte dans la tête? Quel chemin vous prenez pour laisser vivre vôtre « vrai » corps ici et maintenant?
Seriez-vous partantes ?
Et pour finir une libre adaptation d’une phrase lue à plusieurs reprises ces derniers mois :
Mon corps n’est pas une affaire à contrôler, il est un mystère à vivre!
Je vous souhaite une délicieuse journée.