MIAM MIAM ! C’est quoi FAIRE le PLEIN?

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MIAM MIAM ! C’est quoi FAIRE le PLEIN?

Quand un sujet m’intéresse et que l’envie d’écrire me prend, je commence souvent par la définition des mots. J’aime bien le TLFI, Trésor de la Langue Française informatisé, dont le titre déjà me transforme en exploratrice, chaussée de pataugas et éclairée par ma lampe frontale.

Aujourd’hui je pars à la recherche de se nourrir, s’alimenter, manger.

Des différences pas très évidentes entre ces trois verbes, qui me demande de faire appel à toute ma subtilité, hum hum…

 

Deux sont réfléchis, se nourrir et s’alimenter, bien que ces actes éminemment compulsifs chez moi, m’évoquent le plus souvent une machine à étouffer les émotions, sachant que dans les meilleurs jours elle peut aussi produire toute une palette de plaisirs. Leur forme pronominale est une précision à prendre très au sérieux, il s’agit d’une relation de soi à soi : SE nourrir, S’alimenter. 

J’ai souri quand j’ai lu pour une définition de se nourrir : « prendre pour aliment ». Instantanément une image s’est affichée devant mes yeux : le maire me questionnant, « Voulez-vous prendre pour époux monsieur… ? » Marrant cette liaison, suis-je mariée avec les aliments que j’accepte en moi ?

Le troisième, manger, en verbe transitif de bonne famille, attend un complément : et là je confirme, OUI, j’ai besoin d’un complément quand je mange !!! Un petit plus, qui jamais n’est suffisant.

Quand il est question de manger, cela devient carrément inquiétant : « ronger, altérer, user lentement, utiliser pour son fonctionnement, faire éprouver une sensation pénible… » Et l’angoisse monte quand je lis la suite : « faire disparaître de la vue, dilapider, faire perdre, occuper, oublier, posséder entièrement, anéantir ! »

 

Heureusement l’étymologie de s’alimenter vient à mon secours. Je suis bien aise de découvrir le sens du XIVe siècle, « fournir ce qui est nécessaire », tellement loin de la surabondance que je connais, et si près de mon aspiration existentielle, la satiété.

 

Et lorsque je reviens pour manger au latin « manducare » dans son sens premier : « Mâcher et avaler un aliment dans le but de se nourrir », je relie enfin manger, aliment et se nourrir. OUF ! Revoilà un peu de cohérence.

 

Si vous êtes arrivées jusqu’ici vous l’aurez compris, pour moi rien de simple dans la relation à la nourriture. Alors quand j’ai commencé un beau soir le livre d’Alyna Rouelle « La Nutrition de la Liberté », j’ai été bouleversée, au sens très concret du terme, j’avais l’impression d’être roulée en tous sens ! Rien de bien nouveau dans les mots, et pourtant, ma nuit a été entrecoupée de nombreux réveils.

Au petit matin une question est là : « pourquoi avec tout ce que je sais, je continue à faire tout ce que je fais ? » Qui avec l’éloignement des brumes matinales s’est vite transformée en « Comment trouver de la cohérence entre mes connaissances et mes expériences de vie? »  Et bien sûr, le domaine alimentaire n’est qu’un début. 

 

Tout un voyage, que je partagerai avec vous bientôt,

Belle journée à chacune.

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