J’ai participé en août dernier à un stage « Tissez l’amour ensemble » proposé par Michael Gallasch.
Voilà ce que j’écrivais quelques jours après ce voyage :
Tellement de moments forts, de découvertes, de chemins nouveaux que je ne sais par où commencer.
L’alimentation liquide était proposée. C’était une première pour moi, j’avais une grande curiosité pour mes réactions corporelles et émotionnelles, et des peurs aussi… Et rien ! Un rien serein. Comme si cette pratique ensemble sur ce temps de retraite était naturelle, évidente.
De retour à mon quotidien, je continue, avec l’envie de me garder des temps de restauration liquide. Le mot restauration m’a été offert à mon retour, comme une réponse sur mon désir de me nourrir « autrement ». Restaurer, peut dire manger et boire. C’est aussi prendre soin d’un bien dégradé, mettre tout son élan et ses compétences à lui redonner sa beauté, sa force. C’est ce sens là qui me convient pour l’accompagnement de mon corps de femme : je le restaure.
Sur ces trois journées de stage, nous avions des temps entre femmes, avec une direction posée par l’animateur.
Nous étions six, et j’ai regardé chacune comme une facette de moi. Pour certaines c’était facile, pour d’autres il m’a fallu plusieurs « exercices » pour la contacter. J’ai éprouvé au fil du travail combien nos différences me permettaient de me reconnaître. Et j’ai reçu de l’amour, des regards, des mots, des massages : juste ce qui rassurait la petite fille humiliée et abandonnée, juste ce qui donnait une place à la femme douce et joyeuse. Un chemin à poursuivre vers ma puissance, que je connais surtout dans mon masculin.
Certains temps, nous retrouvions le groupe d’hommes, six aussi.
C’était fort. Je me suis sentie moins présente. Et pourtant des portes se sont ouvertes sur comment je considère le masculin, en moi et chez l’homme. C’est une grande nouveauté. Depuis longtemps je combats mon masculin, qui heurte souvent mes proches, et ne me permet pas de m’exprimer en cohérence avec la femme qui m’anime.
J’ai compris que là aussi le combat ne fait que faire enfler mon masculin dans ses dysfonctionnements. Je ne veux pas de lui ? Il va occuper de plus en plus d’espace !
Aujourd’hui je veux prendre soin de lui aussi, lui redonner sa place et permettre une complétude au creux de moi entre masculin et féminin.
De retour à ma vie ordinaire, j’observe les bénéfices quand j’arrive à rester dans mon territoire. Et je m’entraine aussi à dire « OUI », de plus en plus, aux propositions de la vie. J’ai expérimenté par curiosité, par jeu… Et j’en récolte les bienfaits.
Je suis avec l’envie d’harmoniser le masculin et le féminin en moi, peut-être un chemin qui adoucisse ma relation aux hommes : je me donne le droit de rêver !